Laboratoire de palynologie et micropaléontologie
Le laboratoire de palynologie et micropaléontologie permet le traitement chimique d’échantillons de roches sédimentaires et de sédiments pour l’extraction de microfossiles, en lien avec les programmes de recherche en palynologie et micropaléontologie de l'UMR.
Il est adossé à une salle de microscopie qui comprend trois microscopes de recherche à contraste interférentiel, avec un équipement de photomicroscopie (caméra digitale et réflexe numérique). Ces équipements permettent l’analyse des lames préparées après traitements palynologiques et/ou micropaléontologiques.
Deux loupes binoculaires sont également installées dans cette salle, pour l’observation et le tri de microfossiles (essentiellement foraminifères planctoniques et/ou benthiques).
Technologie et aspects réglementaires
Un protocole standardisé est utilisé pour l’extraction et la concentration des microfossiles (essentiellement organiques ou palynomorphes) à partir des sédiments marins ou continentaux.
Les techniques intègrent toutes les innovations et aspects réglementaires pour assurer la qualité et la sécurité au laboratoire, et la maîtrise des risques industriels pour l’environnement, et notamment ceux liés à l’utilisation des acides tels que l’HF.
Les attaques acides ou à l’eau oxygénée fort volume, selon la nature organique ou bio-minéralisée (exemple des organismes silicifiés) des microfossiles à extraire des sédiments, sont effectuées sous hottes aspirantes. Le matériel est ensuite tamisé (10µm) et monté entre lame et lamelle sur plaque chauffante.
Le potentiel d’exploitation
Le potentiel d’exploitation dépend des orientations de la recherche de l’unité, et de nos implications dans les programmes nationaux et internationaux.
Les thèmes de recherche consistent en l’étude multi-proxies de carottes sédimentaires pléistocènes et holocènes, prélevées dans des environnements côtiers à océaniques francs, afin de décrypter les mécanismes de forçages qui impactent les écosystèmes marins et continentaux :
- variabilité climatique de l’échelle orbitale (dernier cycle climatique) à sub-orbitale (variabilité climatique rapide de la dernière période glaciaire et de l’Holocène) ;
- forçage mixtes climatiques et anthropogéniques de l’échelle Holocène à la résolution fine d’études paléoécologiques menées sur le(s) dernier(s) siècle(s).
L’analyse des assemblages de kystes de dinoflagellés permet de caractériser les conditions paléohydrologiques de surface et de les quantifier par la technique des meilleurs analogues (températures, salinités, productivités primaires). De plus, l’analyse couplée "grains de pollen-dinokystes" à partir des mêmes lames palynologiques permet de corréler des données issues des compartiments continentaux et marins sans soucis de raccord chrono-stratigraphique entre les signaux comparés.
Les travaux menés au laboratoire s’articulent principalement sur la marge nord Atlantique depuis les latitudes tropicales (Bassin du Congo), subtropicales (Golfe de Cadiz et marge ibérique ; Méditerranée occidentale) jusqu’aux latitudes tempérées (Golfe de Gascogne et secteurs côtiers-littoraux péri-Bretagne ).
Des stages de recherche de Master 1 et 2 sont proposés tous les ans. Egalement, à ce jour, 5 thèses ont été formées au laboratoire.
Contact : Aurélie Penaud et Muriel Vidal