Pourquoi des observateurs des mammifères marins lors du déploiement de la sismique ?
La sismique réflexion permet d'imager les différentes couches du sous-sol.
Un signal sonore est généré par de l'air à haute pression dans les sources sismiques, transmis dans l'eau de mer et ensuite enregistré sur une chaine d'hydrophones derrière le bateau. On voit bien les bulles d'air s’échappant de l'eau après le tir sismique.
Le rôle des observateurs des mammifères marins
Les observateurs des mammifères marins surveillent et inspectent la zone à la fois par observation visuelle des animaux en surface et par technique de mesure acoustique des bruits dans l'eau.
Si un Cétacé pénètre dans la zone d'exclusion autour du navire, les tirs sont immédiatement arrêtés. Les tirs reprendront lorsque les mammifères seront sortis de la zone d’exclusion du bateau.
Réponses aux questions que vous vous posez sur le déploiement de la sismique :
Quelle est la dimension de la zone d’exclusion autour du navire ?
- C’est un rayon de 500 m pour la sismique lourde et 100 m pour la sismique haute résolution autour du navire.
Quel est le nombre d’observateurs pour cette campagne ?
- Pour cette campagne il y a 5 observateurs/observatrices.
Comment devient-on observateur des mammifères marins ?
- C’est le plus souvent des études en biologie marine, avec une formation spéciale pour l’observation des mammifères marin à partir des bateaux. La formation est obligatoire, les études dans des bases pour l’identification mais sans être impératif.
Tirs sismiques nocturnes et observations de l’océan : comment faire ?
- Pendant la nuit c’est le "Passive Acoustique Monitoring (PAM)", c'est à dire l’écoute des signaux acoustiques des baleines qui montre la présence des mammifères. Cela correspond à un Système d’écoute passive.
Comment prévenir les mammifères des tirs sismiques et leur laisser du temps pour s’éloigner ? Y-a-t-il un protocole en place ?
- Oui, il y a une phase de "pre-watch" de 30 ou 60 minutes avant tout début de tirs. Puis vient la phase du "ramp-up", c'est à dire que les tirs débutent avec un petit canon à air et on ajoute les autres au fur et à mesure. Cette approche prend environ 30 minutes. Si l’on doit arrêter les tirs, car les observateurs ont vu un mammifère ou en raison d'un problème technique comme par exemple le PAM qui tombe en panne, nous recommençons au début avec un "pre-watch" et un "ramp-up" avant de reprendre l’acquisition.
Les observateurs ont-ils un autre rôle que l’observation ?
- Ils observent avec des jumelles et ils écoutent un hydrophone qui enregistre les sons dans l’eau (PAM). En cas de présence d'un mammifère, ils donnent l’ordre d’arrêter les tirs directement au personnel de la sismique. Ils vérifient aussi que le "ramp-up" (mise en route différé en temps des canons) est bien fait et que les temps de "pré-watch" avant les tirs sont réalisés dans de bonnes conditions. Pendant les phases sans tirs sismiques, ils observent pour éventuellement cartographier des présences de mammifères, pour mieux définir leur routes par exemple.
A quel endroit du navire les observateurs se positionnent pour une meilleure observation de l’océan ?
- Le plus haut possible sur le navire, soit en passerelle soit devant la passerelle. Les jumelles dégradées, ou autre outils, permettent de mesurer la distance entre le mammifère et le navire en prenant en compte la hauteur au-dessus de l’eau de l’observateur.
Quels sont les mammifères marins observés pendant la mission et combien ?
- Nous avons entendu et vu quelques cachalots mais qui ne se sont pas rentrés dans la zone d’exclusion. Autrement, nous n’avons pas observé de mammifères.