31 mai - Visite de l'ambassadeur de France en Jamaïque

La recherche scientifique et la diplomatie maritime sont des métiers physiques.

Le 31 mai avec mon équipe nous nous sommes rendus à bord du « Pourquoi Pas ? », fleuron de la Flotte Océanographique Française de l’Institut français de la mer (Ifremer), en escale technique à Kingston en Jamaïque.

Le « Pourquoi Pas ? » embarque à son bord le « Nautile », seul sous-marin habité en France capable de descendre à 6.000 m de profondeur. Equipé de sondeurs multifaisceaux grandes profondeurs et de nombreux équipements acoustiques, comme ces grosses boules permettant de recueillir les ondes sismiques sur le fond, le « Pourquoi Pas ? » est un élément stratégique pour la contribution de la France à une meilleure connaissance des océans dans le cadre de coopérations internationales en sciences océaniques.
J’ai pu retrouver à bord mon ami Walter Roest, directeur de recherche à l’Ifremer, avec qui nous avons travaillé de longs mois pour obtenir les autorisations de recherche dans les eaux de la Jamaïque.

La campagne présente, Haïti-TWIST, vise à l’étude des mouvements sismiques du plateau continental entre la Jamaïque, Cuba et Haïti.

Le navire fera encore deux escales à Kingston pour se réapprovisionner et relever les équipes. Il partira ensuite vers Brest, son port d’attache, pour sa grande maintenance à mi-vie. Les officiers sont formés à l'Ecole nationale supérieure maritime (ENSM).

A cette occasion j’ai pu passer mon brevet supérieur de descente d’échelles de navire de la Convention STCW de l’Organisation maritime internationale (OMI), l’un des plus difficiles à obtenir pour les qualités physiques et morales qu’elle requière. Comme je le dis toujours, la diplomatie est décidemment un métier physique. (Olivier Guyonvarch, Ambassadeur de la France en Jamaïque)