Granulats marins
Le plateau continental, prolongement naturel des terres dans le milieu marin, est susceptible de receler les mêmes ressources que sur les continents, l'exploitation des hydrocarbures sous-marins en est un exemple. Les plateformes continentales sont caractérisées principalement par leur couverture de sédiments meubles qui contient souvent des substances utiles : sables et graviers siliceux et calcaires, algues calcaires, sables minéralisés.
Parmi les substances minérales utilisées en France, les granulats tiennent, en quantité, la deuxième place après l'eau.
La consommation de granulats était de 379 millions de tonnes (Mt) en 2011, en recul par rapport à 2006 (428 Mt) [source UNPG (Union nationale des producteurs de granulats)], la part des granulats alluvionnaires ne cessant de décroître (40 % en 2006, 31 % en 2011) au profit des granulats concassés et recyclés (figure 1). Aujourd’hui, les vallées alluvionnaires situées près des grands centres industriels et des zones urbanisées sont activement exploitées ; on assiste à une diminution, voire un épuisement des ressources qui, dans certaines régions, posent un réel problème d'approvisionnement.
Cette évolution entraîne une série de problèmes techniques au niveau de certains usages, les granulats entrant notamment dans la composition des bétons (secteur du BTP) ou des enrobés routiers (secteurs des transports). La recherche d'alternatives aux granulats alluvionnaires est à l’origine de l’intérêt porté aux ressources en granulats marins (demande croissante de permis d’exploration et d’exploitation), avec en conséquence de nouveaux enjeux et conflits d'usage pour l'espace maritime.
La part des granulats marins ne représente actuellement que 2 % de la production nationale, mais peut prendre une proportion significative dans les quantités extraites de granulats pour les départements côtiers ou dans l’utilisation de roches meubles pour les régions à façades maritimes, sièges d’extractions en mer (figure 2).