Seconde première
Première plongée Nautile pour Léa, doctorante en géosciences marines à Geo-Ocean.
Dans quel état d’esprit étais-tu avant juste avant de plonger ? Calme ? Stressée ? Surexcitée ?
Un peu un mélange de tout ça. J’étais assez calme, mais d’un autre côté j’avais très envie de découvrir le fond. Et puis un peu stressée de bien décrire correctement ce que je voyais.
Quelle a été ta première impression lorsque tu es rentrée dans la sphère du Nautile ?
En fait c’était la seconde fois que je rentrais dedans, j’avais fait la « visite » de la sphère quelques jours plus tôt avec les pilotes, c’était un peu une répétition. Sauf que là je me suis dit « Cette fois c’est pour de vrai ».
Sur les 5 h de plongée tu as pu voir beaucoup de chose, quelle image te vient spontanément en tête ?
Je dirai que c’est d’avoir vu des pillows, des coulées d’aussi près et surtout en vrai pas à travers une caméra. Mais de manière générale la plongée en elle-même parce qu’on ne sait jamais ce que l’on va découvrir quand le sous-marin change de direction, ou que l’on monte une pente et chaque paysage est différent. Enfin sauf quand on a des grandes zones de sédiments, de véritables plages à perte de vue !
A la sortie du Nautile, comment te sentais-tu ? Fatiguée ? Émerveillée ?
Un peu fatiguée, mais ravie de l’expérience. J’avais aussi très envie de dire, décrire, partager ce que j’avais pu voir avec les autres. Puis de pouvoir voir, toucher les échantillons que l’on avait pu collecter.
Quel est le moment qui t’a le plus marqué lors de cette journée (avant, pendant ou après la plongée) ?
Le tout en fait, c’est une journée assez particulière. C’est un peu comme un voyage dans le temps, on a l’impression d’être resté 2h dans le sous-marin, alors qu’une journée entière s’est écoulée. Ce qui est assez fou quand on y pense, c’est qu'avec Franck et Yannis, nous sommes les seules personnes à être allée dans cet endroit où personne n’était jamais allé et où probablement personne ne retournera jamais.
Une petite anecdote sur ta plongée ?
C’est plus la veille et le matin, que sur la plongée en elle-même. En fait à chaque fois que je croisais quelqu’un on me disait « Alors, tu es prête ? ». Mais je ne savais pas quoi répondre parce que je ne savais pas à quoi m’attendre ! Comment on peut être prêt à descendre à plus de 3000 m de profondeur dans un sous-marin ? On ne sait pas ce que l’on va vivre, du coup je bredouillais un « Oui peut-être, on verra ».